Ambroise Duchemin
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Vendu

Thomas Couture

1815–1879

Portrait du prince Oscar de Suède de profil, étude préparatoire pour le baptême du prince impérial

1856–1857
Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier
560 x 407 mm
Monogrammé b.d. : T.C

Élève du baron Gros puis de Paul Delaroche, Thomas Couture, qui se destine à la peinture d’Histoire, obtient une seconde place au concours du Prix de Rome de 1837. Cependant, il refuse de persévérer et renonce finalement au voyage en Italie. Il commence à exposer au Salon où il rencontre un premier succès en 1844 avec L’Amour de l’or, avant de triompher en 1847 avec les Romains de la décadence. En 1848, il ouvre un atelier d’où sortiront entre autres Edouard Manet, Henri Fantin-Latour et Pierre Puvis de Chavannes.

Lorsque le Second Empire est proclamé en 1852, Thomas Couture est un artiste très en vogue porté par ses succès au Salon et sa brillante activité de portraitiste. Il est ainsi sollicité par Achille Fould, Ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, afin de participer à la création d’un musée des Beaux-Arts à la Gloire du Nouvel Empire pour lequel on lui commande un tableau commémorant le Baptême du Prince Impérial.

Pour représenter la cérémonie célébrée dans la Chapelle des Tuileries le 14 Juin 1856, l’artiste combine réalités historiques et fictions allégoriques. La composition est alors organisée autour de l’opposition entre figures ayant réellement assisté à l’événement dans la partie basse et figures allégoriques (Napoléon Ier porté par le génie de la France) dans la partie haute. Le peintre, qui cherche à donner l’image la plus fidèle possible des personnalités présentes, a multiplié les dessins et esquisses préparatoires faisant office de véritables portraits. Notre dessin très schématique et anguleux est l’ébauche de la figure d’un des officiers situés à l’extrême gauche du tableau (tel qu’il nous est parvenu). Thomas Couture laisse finalement la toile inachevée suite à un désaccord avec le gouvernement et l’administration des Beaux-Arts au sujet du décor de la Galerie Denon du Louvre en 1861. Il quitte alors Paris pour se retirer à Senlis, sa ville natale. Sa carrière de peintre d’Histoire ayant pris fin avec l’échec du Baptême du Prince Impérial, il se consacre désormais essentiellement à des commandes de portraits et de scènes de genre pour une clientèle privée ou étrangère.

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