Ambroise Duchemin
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Vendu

Pascal-Adolphe-Jean Dagnan-Bouveret

1852–1929

Paysage, étude préparatoire pour Sur les Cimes

1903
Huile sur toile
20 x 33 cm
Signé en bas à droite : « PAJ Dagnan-B »
Provenance :
Famille de l’artiste
Collection particulière

Élève d’Alexandre Cabanel et de Jean-Léon Gérôme, Pascal-Adolphe-Jean Dagnan-Bouveret fait son entrée au Salon en 1875. Il consacre ses débuts à des scènes de genre d’un réalisme descriptif qui lui valent un premier grand succès : Une Noce chez le photographe (1879). Sous l’influence de Jules Bastien-Lepage, il s’oriente vers le mouvement naturaliste, dont il devient l’un des chefs de file. Il quitte Paris pour s’établir en Franche-Comté où il peint des sujets tirés de la vie quotidienne rurale. Le succès remporté par Chevaux à l’abreuvoir au Salon de 1885, et la mort prématurée de Bastien-Lepage, le désigne comme son principal successeur. Le naturalisme de Dagnan-Bouveret s’appuie sur la photographie pour mieux fixer sur la toile des scènes de la vie paysanne. Il organise, dans son atelier, un espace où ses modèles viennent poser individuellement. Les dessins réalisés d’après le modèle vivant et les études photographiques sont ensuite incorporés dans la composition finale. Ce naturalisme recomposé par le truchement du dessin et de la photographie confère à ses tableaux un lyrisme étrange et fascinant.

Dans les années 1890, l’art de Dagnan-Bouveret devient de plus en plus spirituel. Il participe au renouvellement de la peinture religieuse par son engagement mystique et son ouverture au symbolisme. Notre paysage de montagnes au coucher du soleil, vraisemblablement saisi sur le vif, est ensuite utilisé par l’artiste pour composer Sur les Cimes (ill. 1), l’une de ses œuvres les plus singulières. On reconnaît dans le fond du tableau exposé au Salon de 1903, le ciel de notre esquisse, ainsi que les tonalités nocturnes et l’effet vaporeux.

Le tableau final combine le goût de l’artiste pour la nature, sa technique parfaite de portraitiste et son inspiration symboliste. Il représente une jeune femme mystérieuse, « assise au sommet d’une montagne, vêtue d’une robe blanche et d’un voile qui tourbillonnent autour de son corps comme de la neige ». Derrière elle, on retrouve le paysage lointain de notre tableau, ses montagnes froides et son lac glaciaire.

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