Ambroise Duchemin
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Vendu

Henri-Edmond Cross

1856–1910

Paysage de bord de mer

Vers 1892–1895
Crayon sur papier

185 x 130 mm

Cachet d’atelier en bas gauche : « H. E. C. »
Provenance :

Galerie de la Présidence, 2008

Né Delacroix, Henri-Edmond change son nom en Cross pour éviter d’être comparé à son illustre homonyme. Très jeune, il manifeste un goût pour le dessin et suit les cours de Carolus-Duran à Lille à partir de 1866. Il entre aux Écoles Académiques de Dessin et d’Architecture de Lille avant de s’installer à Paris en 1878. Dans la capitale, il fréquente l’atelier d’Émile Dupont-Zipcy et celui de François Bonvin. Leur enseignement l’amène à peindre des portraits et des natures mortes d’inspiration naturaliste.

En 1884, il prend part à la création du Salon des Indépendants, où il côtoie Georges Seurat, Paul Signac, Charles Angrand et Albert Dubois-Pillet et commence à se rapprocher des impressionnistes. Sa palette s’éclaircit et son nouveau style doit beaucoup à l’art de Claude Monet et Camille Pissarro.

Il faut néanmoins attendre 1891 pour que Cross se lance définitivement dans le Néo-impressionnisme. Il adopte alors la technique divisionniste inventée par Seurat dans des toiles aux harmonies délicates influencées par l’estampe japonaise. Il choisit d’abandonner portraits et natures mortes pour se consacrer au paysage. La même année, il s’installe dans le Midi, d’abord à Cabasson dans le Var, puis à Saint-Clair où ses amis (Signac, Théo Van Rysselberghe…) lui rendent souvent visite. Cross trouve dans le Sud la lumière et le calme nécessaires à ses recherches artistiques. Mais s’il vit loin de Paris dix mois par an, il continue à envoyer régulièrement ses toiles aux différents Salons de la capitale.

Au contact de Paul Signac, Cross apprend la technique graphique néo-impressionniste basée sur le contraste chromatique du noir et du blanc. Il utilise également, comme ici, les principes scientifiques du divisionnisme dans l’organisation très schématique de ses esquisses dessinées. Rappelant l’organisation des estampes japonaises, notre feuille est divisée en plusieurs plans très marqués qui serviront à définir les zones de couleurs ultérieures. Au début des années 1890, Cross s’intéresse notamment aux variations entre l’ombre et la lumière et divise ses compositions en blocs distincts marquant des contrastes de couleur violents. Comme dans Les Îles d’Or, il affectionne les perspectives fuyantes lui permettant de retranscrire les différents plans lumineux de l’eau.

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