Ambroise Duchemin
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Vendu

Henri de Toulouse-Lautrec

1864–1901

Portrait d’Albert Grenier

Mine de plomb et craie blanche sur papier gris
268 x 165 mm
Inscription en bas à droite : « Grenier »
Provenance :
Collection Tapié de Céleyran, France
Collection Georges Renand, France
Collection Edouard Julien, Vence, France
Bibliographie :
M. G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son œuvre, New York, 1971, volume V., D. 3.027

Notre dessin appartenait à l’origine aux Tapié de Celeyran, famille maternelle de Toulouse- Lautrec, avant d’être acquis par Georges Renand. Ce collectionneur discret et avisé possédait un important ensemble d’œuvres modernes. Le dessin fut ensuite offert par le Conseil d’Administration du musée d’Albi à Édouard Julien, conservateur du musée entre 1952 et 1965 et auteur de plusieurs monographies sur Toulouse-Lautrec.

Albert Guillaume Grenier (1858–1925) était un peintre et aquafortiste originaire de Toulouse, condisciple de Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Anquetin et Laval à l’atelier Fernand Cormon à Montmartre. Avec sa compagne, l’actrice Amélie Sans dite « Lili », ils organisaient, dans leur appartement et atelier du 19 bis rue Fontaine à Montmartre, de grandes réceptions et soirées costumées auxquelles participait Toulouse-Lautrec. Lautrec et Grenier partagèrent le même atelier jusqu’à l’installation de Lautrec rue Caulaincourt en 1886. Les Grenier possédaient également deux maisons à Villiers-sur-Morin et recevaient fréquemment Toulouse-Lautrec qui séjourna chez eux pendant l’hiver 1887.

Notre dessin peut être rapproché du Portrait d’Albert Grenier (ill.1), réalisé par Toulouse-Lautrec en 1887. Une inscription au verso indique que le portrait fut peint en 1887 dans l’atelier de la rue Caulaincourt. Le dessin et la peinture furent vraisemblablement réalisés à l’occasion de la même séance de pose : en effet, Grenier porte dans les deux cas une chemise blanche et un gilet noir. Dans les deux œuvres, l’attitude du personnage, qui pose immobile, le dos appuyé sur le dossier d’une chaise, est rigoureusement identique. Seul le point de vue change : le modèle est vu de trois-quarts face dans le portrait peint alors qu’il est représenté de profil, presque de dos, dans le dessin. Dans les deux cas, le peintre prend soin d’indiquer les mêmes zones de lumière, sur le visage et les manches, par des rehauts de blanc.

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