Ambroise Duchemin
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Vendu

Avigdor Arikha

1929–2010

Autoportrait

25 décembre 1987
Fusain sur papier
160 x 110 mm
Signé en bas à gauche : « Arikha »
Daté en bas à droite : « 25 XII 87 »

Né en 1929 en Bucovine (Roumanie), Avigdor Arikha subit dès son plus jeune âge l’oppression soviétique puis la persécution nazie. Déporté, il perd son père en 1942 et réchappe des camps de la mort grâce à l’attention portée aux dessins qu’il croque sur des papiers de fortune. Après la guerre, il s’installe en Israël et étudie l’art puis la philosophie. En 1949, il se rend à Paris pour suivre les cours de l’École des beaux-arts avant de voyager en Italie entre 1950 et 1951. Il s’installe définitivement à Paris en 1954 tout en séjournant régulièrement en Israël et aux États-Unis.

Sa carrière artistique débute dans les années 1950 avec l’illustration de plusieurs ouvrages dont Les Âmes Mortes de Nicolas Gogol et Nouvelles et textes pour rien de Samuel Beckett. Il peint, dessine et effectue de nombreuses gravures à l’eau-forte. À la fin des années 1950, Arikha s’essaie à l’art abstrait et traverse la période dite des « Peintures noires » mais arrête de peindre en 1962. Il se tourne de nouveau vers le figuratif et dessine sur le vif des œuvres au tracé rapide et nerveux. Les arts graphiques (eau-forte et dessin) occupent exclusivement la décennie suivante. L’artiste s’impose alors de toujours finir ses œuvres en une seule séance.
À partir de 1973, Arikha reprend la peinture et travaille exclusivement sur le motif. Outre des natures mortes, scènes d’intérieur et nus, il peint et dessine de nombreux portraits de sa femme, d’amis, de lui-même et de plusieurs personnalités (Catherine Deneuve, la reine Elizabeth II ou encore Pierre Mauroy). Les autoportraits occupent une part importante de son œuvre. L’artiste se représente de face, de dos, de profil, dans diverses postures, habillé, nu, souriant ou encore grimaçant. Dans notre feuille singulière pour sa petite taille, Arikha se dessine dans une pose recluse et pensive, les yeux mi-clos, la tête inclinée, en pleine réflexion.
En marge de son œuvre, Arikha écrit beaucoup sur l’histoire de l’art. Il publie notamment des textes sur Nicolas Poussin et Jean-Auguste-Dominique Ingres. Puis il collabore à l’organisation de plusieurs expositions sur ces deux artistes qu’il vénère : Dessins d’Ingres à la Frick Collection à New York et au Museum of Fine Arts de Houston ; Poussin et encore Ingres au musée du Louvre.

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