Amand Edmond Jean, dit Aman-Jean (1858-1936)
Autoportrait
Fusain sur papier
180 x 125 mm
Monogrammé en bas à droite : « AJ. »
Amand Edmond Jean, dit Aman-Jean, étudie à l’École des beaux-arts dans l’atelier d’Henri Lehmann où il rencontre Ernest Laurent, Alphonse Osbert, Alexandre Séon et Georges Seurat. Ensemble, ils découvrent les expositions impressionnistes et décident de rompre avec la tradition académique. Seurat, Laurent et Aman-Jean quittent les Beaux-Arts en 1879 et partagent un atelier dans lequel ils testent leurs théories sur le divisionnisme et donnent naissance au néo-impressionnisme. Si Aman-Jean partage les vues de ses amis sur le chromatisme, il pratique néanmoins un synthétisme moins radical à la couleur atténuée.
En 1886, Aman-Jean obtient une bourse et part voyager en Italie avec Ernest Laurent et Henri Martin. Il y découvre les maîtres anciens, cultivant un goût pour le décor et la peinture à fresque. À son retour, il collabore avec Pierre Puvis de Chavannes, qu’il assiste sur le chantier du Bois sacré. Il se rapproche alors progressivement du symbolisme et expose au Salon de la Rose + Croix. Son art évolue ensuite vers des couleurs plus lumineuses, représentant des femmes pensives et mélancoliques. Il peint à partir des dernières années du XIXe siècle des portraits de femmes à l’huile ou au pastel, et connaît un grand succès aux États-Unis où il séjourne régulièrement pour honorer des commandes.
On reconnaît, dans notre saisissant autoportrait, la physionomie de l’artiste, moustache caractéristique et cheveux séparés par une raie, connue par une gravure datée de 1902 (ill.1). L’utilisation du fusain, les hachures puissantes et le jeu de clair-obscur témoignent de sa proximité avec les dessinateurs du «noir» néo-impressionniste – Le Portrait d’Aman-Jean (ill.2) exposé au Salon de 1883 (Metropolitan Museum, New York) est d’ailleurs l’un des plus beaux « noirs » de Seurat – alors que la pose mystérieuse et introspective le rapproche du symbolisme.
180 x 125 mm
Monogrammé en bas à droite : « AJ. »
Amand Edmond Jean, dit Aman-Jean, étudie à l’École des beaux-arts dans l’atelier d’Henri Lehmann où il rencontre Ernest Laurent, Alphonse Osbert, Alexandre Séon et Georges Seurat. Ensemble, ils découvrent les expositions impressionnistes et décident de rompre avec la tradition académique. Seurat, Laurent et Aman-Jean quittent les Beaux-Arts en 1879 et partagent un atelier dans lequel ils testent leurs théories sur le divisionnisme et donnent naissance au néo-impressionnisme. Si Aman-Jean partage les vues de ses amis sur le chromatisme, il pratique néanmoins un synthétisme moins radical à la couleur atténuée.
En 1886, Aman-Jean obtient une bourse et part voyager en Italie avec Ernest Laurent et Henri Martin. Il y découvre les maîtres anciens, cultivant un goût pour le décor et la peinture à fresque. À son retour, il collabore avec Pierre Puvis de Chavannes, qu’il assiste sur le chantier du Bois sacré. Il se rapproche alors progressivement du symbolisme et expose au Salon de la Rose + Croix. Son art évolue ensuite vers des couleurs plus lumineuses, représentant des femmes pensives et mélancoliques. Il peint à partir des dernières années du XIXe siècle des portraits de femmes à l’huile ou au pastel, et connaît un grand succès aux États-Unis où il séjourne régulièrement pour honorer des commandes.
On reconnaît, dans notre saisissant autoportrait, la physionomie de l’artiste, moustache caractéristique et cheveux séparés par une raie, connue par une gravure datée de 1902 (ill.1). L’utilisation du fusain, les hachures puissantes et le jeu de clair-obscur témoignent de sa proximité avec les dessinateurs du «noir» néo-impressionniste – Le Portrait d’Aman-Jean (ill.2) exposé au Salon de 1883 (Metropolitan Museum, New York) est d’ailleurs l’un des plus beaux « noirs » de Seurat – alors que la pose mystérieuse et introspective le rapproche du symbolisme.
C.S.

Ill. 1 : Aman-Jean, Autoportrait, Gravure à l’eau-forte sur papier, Localisation inconnue

Ill. 2 : Georges Seurat, Portrait d’Aman-Jean, Crayon de conté sur papier, 622 x 475 mm, New-York, The Metropolitan Museum